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Once Upon Time ...
19 mai 2009

Chapitre I - Désillusion.

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- Il y a mille raisons pour détester les gens. La plus importante, pour moi, c'est la mauvaise foi qui est absolument indécrottable. Cette mauvaise foi n'a d'ailleurs jamais été aussi à  l'honneur qu'aujourd'hui. J'ai connu bien des époques, vous pensez : Je peux néanmoins vous affirmer que je n'ai jamais autant détesté une époque que celle-ci. L'ère de la mauvaise foi en plein. La mauvaise foi, c'est bien pis que la déloyauté, la duplicité, la perfidie. Être de mauvaise foi, c'est se mentir d'abord à soi-même, non pour d'éventuels problèmes de conscience, mais pour son autosatisfaction sirupeuse, avec de jolis mots comme "pudeur" ou "dignité".  Ensuite, c'est mentir aux autres, mais pas pour foutre la merde, non : des mensonges de faux-culs, des mensonges light, qu'on vous deblatère avec un sourire comme si ça devait vous faire plaisir.

- Exemple?

- Eh bien, l'actuelle condition féminine.

- Comment? Seriez vous feministe ?

- Feministe moi ? Je hais les femmes encore plus que les hommes.

- Pourquoi ?

- Pour milles raisons. D'abord parce qu'elles sont laides: Avez vous déjà vu plus laid qu'une femme? A t-on idée d'avoir des seins, des hanches, et je vous épargne le reste? Et puis, je hais les femmes comme je hais toutes les victimes. Une très sale race, les victimes. Si on exterminait à fond cette race là, peut-être aurait on enfin la paix, et peut être les victimes auraient elles enfin ce qu'elles désirent, à savoir le martyre. Les femmes sont des victimes particulièrement pernicieuses puisqu'elles sont avant tout victimes d'elles-mêmes, des autres femmes. Si vous voulez connaître la lie des sentiments que nourissent les femmes envers les autres femmes: vous frissonerez d'horreur devant tant d'hypocrisie, de jalousie, de méchanceté, de bassesse. Jamais, vous ne verrez deux femmes se battre sainement acoups de poing ni même s'envoyer une solide bordée d'injures: chez elles, c'est le triomphe des coups bas, des petites phrases immondes qui font tellement plus de mal qu'un direct dans la mâchoire. Vous me direz que ce n'est pas neuf, que l'univers féminin est ainsi depuis Adam et Eve. Moi, je dis que le sort de la femme n'a jamais été pire - par leur faute, nous sommes bien d'accord, mais qu'est ce que ca change? La condition féminine est devenue le théâtre des mauvaises fois les plus écoeurantes.

Extrait de L'hygiène de l'assassin par Amélie

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